Le PS réclame un cours philosophique
Le PS va déposer une proposition de résolution à la Communauté française. Pour réclamer un cours «de citoyenneté».
- Publié le 25-03-2013 à 06h00
Le groupe PS au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles déposera ce lundi une proposition de résolution, signée par Christian Dupont, Caroline Désir, Françoise Fassiaux-Looten et Olga Zrihen, pour demander au gouvernement d’étudier la création d’un «cours de citoyenneté et d’introduction à la philosophie».
Ce cours comprendrait des «modules d'initiation» à la diversité, l'égalité des genres, la non-discrimination, et la promotion des valeurs démocratiques. Inscrit dans le prolongement de la déclaration de politique communautaire qui appelle à la mise en place d'initiatives complémentaires à l'enseignement des cours de morale et de religion, il fera, souligne le groupe socialiste, la promotion d'une citoyenneté active fondée sur les valeurs de solidarité, de liberté et d'égalité. Il comprendrait également «des modules traitant de l'histoire des religions».
Vu le contexte, les socialistes disent être attentifs à ce que l'organisation de ce cours reste «neutre budgétairement». En outre, l'emploi des enseignants des actuels cours dits philosophiques doit être garanti.
La proposition est notamment motivée par les récentes auditions en Commission Éducation du Parlement, des professeurs de Droit constitutionnel Christian Berhendt, Hugues Dumont et Marc Uyttendaele, qui ont remis en cause le caractère obligatoire et incontournable de la formule actuelle des cours dits philosophiques.
Dans l'opposition, le député Richard Miller (MR), qui se bat depuis plusieurs années en faveur de l'instauration d'un cours de philosophie dans l'enseignement secondaire, exprime son «sentiment positif» après la communication du groupe socialiste. Mais il veut «juger sur pièces».
Résolution pas décret
«Cela reste une proposition de résolution, relève Richard Miller, il ne s'agit pas encore d'une proposition de décret».
La ministre cdH de l’Enseignement Marie-Dominique Simonet défend un projet de tronc commun intégrant les cours philosophiques, qui suscite des réticences dans le chef du partenaire socialiste. Et ce projet reste d’actualité, a-t-on indiqué dans son entourage.
Au cabinet de la ministre, on estime que l'annonce faite par le groupe PS est «positive» parce qu'elle permet d'avancer dans le débat. «Le PS, comme d'autres groupes politiques avant lui, souhaite avancer dans la définition de grands principes. Derrière, la problématique reste complexe, car il est question de problèmes organisationnels, philosophiques, budgétaires», a précisé le porte-parole de la ministre. Le chemin reste encore long…